jeudi 7 avril 2011

Positions sur l'année de césure

Position de la CTI
Il semblerait que la position de la CTI soit dogmatique sur l'année de césure.
L'opposition de la CTI porte sur un type précis d'année de césure : l’exécution d’un stage conventionné en entreprise en France ou à l’étranger. Les césures pour financer les études ou pour projet personnel ne posent pas de problème.
Les raisons avancées pour s'y opposer sont les suivantes :
- ceux qui ne font pas de césure n'ont pas plus de difficulté à l'embauche
- les étudiants qui effectuent une césure atteindront le même niveau de salaire que leur promotion avec un an de retard
- le salaire de la césure peut ne pas être pris en compte pour la retraite s'il est trop bas
- les stages existants suffisent comme opportunité de travail à l'étranger
- une formation d'ingénieur correspond à 300 crédits ECTS, la césure amène le diplôme d'ingénieurs à 360 crédits ECTS
- la réalisation d’une année de césure sous statut d’étudiant fausse l’évaluation du nombre d’élèves en formation dans un établissement
(lire le communiqué ici)

Position des Grandes Ecoles
Au sein de la CGE, le débat sur l'année de césure n'est pas tranché.
L'ISAE qui choisit de ne pas remettre en cause l'année de césure quasi obligatoire et résiste aux pressions de la CTI se retrouve dans une position difficile et verra sa certification renouvelée seulement pour 3 ans au lieu de 6 ans comme cela se fait usuellement. La CTI veut "en faire un exemple".
Certaines écoles aménagent les parcours et oscillent entre différents modèles pour ne pas être inquiétées par la CTI.
Voici quelques contournements et adaptations envisagées :
- la mise en place d'une troisième année en alternance
- la suppression des années de césure doubles (2 stages de 6 mois)
- proposer de manière appuyée aux élèves de faire une césure, tant que ce n'est pas une directive

Position des élèves ingénieurs
Une enquête du BNEI de 2008 adressée à 416 étudiants ingénieurs répartis dans 56 écoles reflète une grande adhésion (77%) à l'année de césure côté élève.
Les principales raisons de satisfaction sont :
- l’éclaircissement de leur projet professionnel,
- une meilleure compréhension des attentes du marché du travail
- l’amélioration de leur niveau linguistique (pour les césures à l’étranger)
- la découverte d’autres  cultures et de façons de travailler (pour les césures à l’étranger)
(lire le rapport ici)


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